En Europe, le principe de précaution est à géométrie variable

par **Pat** Mar 19 Mar - 7:40

A la suite d'un avis négatif de l'autorité européenne pour la sécurité des aliments( la EFSA), trois insecticides produits par Bayer, Syngenta et Cruiser étaient proposés à l'interdiction de vente pendant 2 ans afin d'analyser la responsabilité de ces insecticides dans la disparition des abeilles.
Ce vendredi 15 mars dernier, les représentants des pays européens ont voté contre cette interdiction.

Seulement treize États membres ont voté en faveur de la proposition de la Commission Européenne, dont la France, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, et neuf états ont voté contre : la République Tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, l'Irlande, la Grèce, la Lituanie, l'Autriche, le Portugal et la Hongrie.
Mais ce sont les cinq états qui se sont abstenus qui ont fait penché la balance, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni qui possèdent à elles deux : 58 voix.
Même si cela est mal engagé, tout espoir n'est pas perdu, car la commission a indiqué qu'elle maintenait sa proposition, celle-ci n'ayant pas été rejetée.

Les firmes, pour défendre leurs colossaux profits sur ces produits ont avancé comme d'habitude des arguments fallacieux dont celui, imparable qui consiste à rejeter toute étude qui ne prouve pas la nocivité d'un produit d'une manière absolue. Il est bien évident que tant que nous aurons autant de poisons à circuler il demeurera impossible de prouver que celui-ci ou celui-là est la cause spécifique de ce que l'on dénonce.

Si nous étions sur un forum de jardinage avec utilisation de produits de traitement de ce type nous pourrions boycotter ces produits. Comme ce n'est pas le cas, il faut continuer à en dire le mal que nous en pensons et boycotter tous les produits que ces firmes mettent sur le marché, dont souvent des produits pharmaceutiques.
Quant aux pays qui se sont abstenus ou à plus forte raison qui ont voté contre l'interdiction, ne consommons pas de leur miel, n'en rapportons pas de nos voyages. S'ils se moquent autant de leurs apiculteurs, des abeilles et du miel récolté chez eux, il se pourrait bien que tous leurs produits soient considérés avec la même légèreté.

On se rendra compte aussi que les arguments avancés par l'industrie des pesticides ont plus d'importance que ceux avancés par les experts scientifiques de la Commission Européenne.

Mais s'agit-il vraiment d'une querelle d'argument ?

En Europe, le principe de précaution est à géométrie variable P1050910

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